10 Dec

Les grosses truites Trophées

Publié par TMF-65

Tous les poissons sont relachés. Préservons nos rêves

Bonjour

comme annoncé dernièrement voici un récap des plus grosses truites prises durant l' année 2019 ainsi que celles des années précédentes.

Nous sommes fin Avril 2020, la crise sanitaire que nous vivons actuellement ne me permet malheureusement pas d'avoir des nouvelles fraiches des rivières que je fréquente durant cette période de l'année en général.

La frustration et le manque deviennent donc les raisons principales de cette publication.

Vivre et revivre ce qui nous manque cruellement. C'est toujours mieux que rien :)

De plus je vais essayer d'aborder ce post sous un autre angle, non pas en montrant uniquement des clichés, mais aussi mettre en avant la démarche qui a permis de piquer et relâcher ces poissons "trophées".

Tous les conseils s'adaptent parfaitement aux rivières que je pêche, mais ne peuvent pas être généralisés.

Chaque rivière, chaque région demande une adaptation.

Je vous parle ici d'endroits que je connais.

Les poissons que vous pourrez voir dans ce post ont tous été pris au Toc (sauf 3 exceptions)

Pourquoi ? :

Pour la finesse de l'approche.

Pour le combat sur du matériel très léger.

Pour une présentation la plus fidèle possible de l'appât.

Pour démontrer que les gros sujets peuvent aussi se prendre autrement qu'avec des leurres ou des vairons.

Parce que j'aime ça :)

Dans ces rivières qui peuvent débiter 200 m3/s ou se trouver en situation d'étiage comme c'est le cas à l'heure ou j'écris ces lignes, l'approche est un élément essentiel.

En règle générale, la pêche peut s'effectuer sereinement entre 20 et 5 m3/s.

Au dessus et en dessous cela devient très compliqué.

Pourquoi ?

Au-dessus : La puissance des flots ne permet pas au poisson d'utiliser la totalité du lit de la rivière. Il va se trouver sur les bordures, derrières des blocs ou dans des souches généralement peu abordables.

Lorsque l'eau est haute, il va falloir trouver un endroit propice, de façon à pêche sereinement sans risque et se déplacer en suivant le sens du courant.

Cela permet de ne pas forcer pour marcher, de ne pas faire trop de bruit et de pouvoir pêcher sur un long linéaire le centre de la rivière ainsi que la berge opposée.

Le choix consiste donc à sacrifier un coté de la rivière en fonction des postes identifiés avant de rentrer dans l'eau et de s'y tenir.

Le type d'appât dans ces conditions devra être assez conséquent, de façon à tenter un gros poisson à s'en saisir. La couleur de l'eau ainsi que la force du courant, permettront aussi de pêcher plus lourd et plus gros sans éveiller l'attention de la cible.

En dessous : Le poisson va se mettre dans un mode commando de façon à trouver l'oxygénation nécessaire à sa survie. Il sera plus facile à localiser, mais la fonction "nourriture" sera à l'arrêt ou presque. Il sera inutile d'essayer de le faire mordre.

De plus la température d'eau aura tendance à monter dans une fourchette ou le métabolisme se ralenti. Peine perdue sauf exception et gros coup de chance.

Grosses truites en oxygénation

Facile à voir mais impossible à prendre.

Entre les deux :

Lorsque l'on est dans une situation optimale, d'un point de vue débit, plusieurs possibilités s'offrent alors pour un pêcheur au toc.

Si les débits restent soutenus, mais de façon gérable (L'eau n'est plus à la taille), nous allons pouvoir continuer à pêcher avec des appâts vivants tels que les vers de terre (Dendros ou autres), soit avec des teignes, porte-bois ou asticots si la règlementation le permet.

Il sera alors primordial de bien gérer le poids de sa plombée entre fonction des niveaux et de la force de courant.

Les postes à explorer sont aussi en fonction de ce que l'on peut observer bien avant de rentrer dans l'eau. On va mettre l'accent sur les zones plus sombres qui indiquent normalement un endroit plus profond. Poste généralement prisé par les Grosses Farios.

Plus le niveau va baisser, plus la balade au bord de l'eau va devenir essentielle.

Les postes vont se réduire considérablement, ils vont diminuer en termes de linéaire et il faudra bien faire attention avant de rentrer dans l'eau à ne pas mettre les pieds juste à l'endroit ou le poisson se tient.

Passer 10 min à observer n'est pas du temps perdu, bien au contraire.

Cela permet souvent aux yeux de s'habituer et à détecter un joli trophée que nous aurait échappé en allant trop vite.

Il va y avoir alors un choix à faire.

Continuer à pêcher avec des appâts naturels et une plombée plus légère ou changer l'approche pour proposer tout autre chose….je parle là de pêche à la nymphe.

Ce choix (ou du moins cette adaptation) sera dicté par le poisson.

Exposé de 2 choix payants

1-Le poisson ci-dessous a été pris en nymphe, alors que cela faisait plusieurs minutes que j'essayais de lui présenter un gros Dendros. Je voyais sa dorsale monter et descendre dans les vaguelettes d'un radier mais rien ne semblait l'intéresser.

J'ai alors reçu un appel téléphonique….cela m' a permis de prendre du recul et d'arrêter à m'obstiner à pêcher d'un façon non productive…………. En écoutant d'une oreille distraite mon interlocuteur, j'ai changé mon bas de ligne pour y mettre une nymphe casquée en poil de lièvre. Juste histoire de voir….

Le premier passage a été sanctionné d'un arrêt franc de la ligne.

Ce magnifique poisson était en train de se gaver de gammares...

Il fallait le savoir…. et prendre cette Fario de 59 cm

2- La rivière est en étiage… même avec des plombées très légères, la dérive que je tente n'est pas des plus performantes.

La veine d'eau est coupée et cela semble rédhibitoire même pour tenter un gros chevesne que je vois passer régulièrement.

Fort de mon expérience passé avec le poisson ci-dessus quelques mois auparavant, je dépose mon bas de ligne pour le remplacer par un, contenant deux nymphes en potence.

Le poids largement inférieur à ma plombée permet un passage de ligne acceptable.

La touche est subtile comme souvent avec ce type de leurre.

Le poisson est pris sur la nymphe du haut. Je ne l'avais pas vu, mais lui a su saisir l'opportunité.

Après un combat assez violent, surtout sur un diamètre de 12,5/100, ce poisson de 65 cm vient prendre la pose avant de retourner dans son élément.

Il faut bien savoir que chaque poisson se mérite et que l'on pêche souvent pour 1 ou 2 touches/jour. C'est un choix.

Mais lorsque ces trophées sont le nez à la fenêtre il est possible de rentrer 5 ou 6 poissons au fond de son épuisette.

(Voir article POISSONS D'Avril de 2013 sur ce blog) Lien

C'est la chose qui m'est arrivé la première fois que je me suis rendu sur cette rivière. Une certaine motivation d'y retourner vous envahie alors….et depuis cela reste une de mes destinations de prédilection.

Malheureusement, ce foutu virus empêche tout déplacement actuellement.

Il n'est donc pas possible de savoir si les conditions sont bonnes pour accrocher au tableau quelques photos supplémentaires.

Une chose est sûre et même si l'activité humaine est à l'arrêt, ce qui devrait être bénéfique à la nature, c'est que les cormorans vont pouvoir s'en donner à cœur joie sur ces rivières fragiles.

N'étant pas dérangés ils colonisent les lieux...

Il n'est pas sûr plus tard, de retrouver les poissons les plus petits et donc vulnérables.

Ce qui risque de déséquilibrer la pyramide des âges.

En espérant que cela n'ait pas un impact trop important sur la population piscicole déjà mise en règle générale à rude épreuve.

Pour finir cet article, voici donc en image les trophées 2019

Choisis parmi une multitude d'autres poissons pris lors de nos sessions. (Arc, Barbeaux, Chevesnes…)